«Se vouer à Dieu c'est reconnaître que vous avez celui qui vous a appréciées, vous a appelées pour vous couvrir de son amour inégalable et accepter qu'il vous conduise dans son chemin préféré» (S.E Mgr Gervais Banshimiyubusa)
La Communauté des Soeurs Bene-Umukama de l'Archidiocèse de Bujumbura a procédé, ce samedi 11 août, à la célébration d'une messe dans laquelle des consoeurs ont professé leurs voeux, temporaires (pour deux d'entre elles, les novices) et perpétuels (pour les autres, trois soeurs). La messe destinée à la profession des voeux a été présidée par l'Archevêque de Bujumbura, S.E Mgr Gervais Banshimiyubusa, avec la concélébration par l'Archevêque émérite, S.E. Mgr Evariste Ngoyagoye, l'Évêque du diocèse de Ruyigi, le curé de la Paroisse, et de nombreux autres prêtres.
A cette occasion, S.E Mgr Gervais Banshimiyubusa a expliqué la conception de la vie religieuse consacrée, cette vie des personnes qui acceptent de se vouer à Dieu et de suivre Jésus Christ. Pour lui, la vie consacrée est expliquée par trois dimensions: être sous l'emprise de Jésus Christ; s'engager perpétuellement dans le cheminement de la sanctification jusqu'à la mort; avoir toujours une attitude d'un serviteur prêt à se vouer à la volonté de son Maître: «Se vouer à Dieu c'est reconnaître que vous avez celui qui vous a appréciées, vous a appelées pour vous couvrir de son amour et accepter qu'il vous conduise dans son chemin préféré», a-t-il indiqué. Et de conseiller aux jeunes soeurs de toujours tenir à marcher dans la sagesse de Dieu en respectant la Décalogue, en se conformant à la parole de Dieu et en honorant leurs voeux.
L'Archevêque a par ailleurs reçu les voeux temporaires de deux novices, l'une natif du Diocèses Cyangugu (Rwanda) et l'autre de Ruyigi, devenus des lors soeurs Bene-Umukama comme tant d'autres. Leurs costumes traditionnels, les tuniques de couleur kaki qu'elles se sont directement vêtues, et les voiles blancs qu'elles vont désormais porter sur leur tête, ont été bénis, de même qu'un petit un crucifix en médaille attaché sur une chaînette à porter autour de leur cou.
L'Archevêque a aussi reçu les voeux perpétuels de trois soeurs, dont l'une congolaise, du Diocèses Goma. Ces soeurs ont aussi reçu une Bible chacune.
Au cours de ces cérémonies, trois soeurs Bene-Umukama se sont aussi jointes à leurs consoeurs pour célébrer leurs jubilés. Deux d'elles, plus âgées, ont célébré leur jubilé d'or de vie religieuse, au moment où une autre fêtait son jubilé d'argent. Elles ont en effet prononcé leurs prières de grâce par laquelle elles invoquaient Dieu pour qu'Il puisse leur réconforter davantage dans leur vie apostolique et contemplative de ses merveilles, afin de continuer à mieux vivre leur charisme.
Signalons que la profession des voeux (temporaires puis perpétuels) est un acte d'engagements que les soeurs prononcent en se consacrant à Dieu. Il s'agit d'une libre promesse de «se vouer» à Dieu, de suivre le Christ en se conformant le plus possible à lui. Pour prendre de tels engagements, cela demande un long temps de préparation et en plusieurs étapes: le postulat, le noviciat, les premiers voeux, le renouvellement et la profession définitive des voeux. À chaque stade, ces religieuses professent la triade classique des voeux de pauvreté, de chasteté et d'obéissance.
La Communauté des Soeurs Bene-Umukama est une famille religieuse fondée au Burundi en 1970 par S.E. Mgr Michel NTUYAHAGA, premier évêque du diocèse Bujumbura. La principale intention du fondateur était de les faire aimer et aider les personnes considérées comme abandonnées par la société, surtout les personnes handicapées, les personnes âgées et celles qui souffrent des maladies chroniques dites incurables ainsi que les plus pauvres. Les soeurs Bene-Umukama ont pour charisme «Je suis la servante du Seigneur» (Luc 1,38). Et pour servir l'Eglise du Christ à travers les oeuvres de la charité, les Soeurs Bene-Umukama sont principalement guidées par l'amour de Dieu et du prochain.
Les Soeurs Bene-Umukama se consacrent donc à l'apport des soins aux malades, à l'assistance des personnes âgées et à l'encadrement des handicapés physiques. Elles oeuvrent dans le domaine de l'éducation et de la formation des enfants dans des écoles. Selon les nécessités et possibilités, elles répondent aussi à tout autre besoin de l'Eglise, au Burundi comme à l'étranger, tout en restant fidèle au charisme de la congrégation.