Selon Abbé Olivier tout comme les chérubins et les séraphins, aujourd'hui nous chantons la sainteté de notre Dieu et cette fonction de chanter pour le Seigneur est une fonction angélique. Il a indiqué que les choristes comme tous les autres groupes de la communauté paroissiale ont droit à une retraite pascale pour se préparer à la fête solennelle de Pâques. Le Christ lui-même s'y est préparé en passant une quarantaine de jours au désert, et à trois reprises, le diable a essayé en vain de Le tenter.
Concernant la lecture angulaire du jour, le prêtre a souligné que le prophète Isaïe avait été choisi depuis le ventre de sa mère car Dieu le connaissait déjà comme l'est toute créature. Il a eu une vision où il contemple Dieu dans sa gloire, entouré des anges, dans les chants de louange des chérubins et des séraphins.
L'orateur a rappelé que les gens chantent pour différents événements de la vie, heureux ou malheureux. «Les gens chantent pour exprimer leurs sentiments. Le chant a un effet apaisant et il aide à dissiper douleur et angoisse générées par les deuils ou autres malheurs survenant dans la vie de l'homme. L'enfant dans le ventre de sa mère est enchanté par les chants que sa maman fredonne en longueur de journée. Depuis qu'il était berger, David avait sa flûte et le roi Saul le convoquait au palais pour apaiser sa colère. Paul dans son épître aux corinthiens exhortait les fidèles à chanter pour Dieu de tout leur coeur. Saint Augustin quant à lui, il disait que chanter c'est prier deux fois et il lui arrivait souvent de pleurer, transporté par le chant»
L'Abbé Olivier Ndayisaba a expliqué que la réforme liturgique intervenue après Vatican II autorise tous les pays à louer Dieu et à chanter dans leurs propres langues.
«Le chant a une fonction ministérielle dans le culte divin ; la musique sacrée est faite pour la glorification de notre Dieu, et elle réveille les endormis tout comme elle redonne vie et espoir aux désespérés. Le choriste en chantant, il prie et il aide les autres à prier. Il a une mission très importante pour la glorification de notre Seigneur», a souligné le Prêtre.
Il a conseillé de bien se préparer pour l'accomplissement de cette tâche, on doit être dans de bonnes dispositions depuis tôt le matin tout en sachant que l'on se rend à un rendez-vous très important avec Dieu dans son temple car Jésus est bel et bien dans son tabernacle. En présence du Roi des Rois, notre attitude doit être respectueuse et solennelle. Avec Vatican II, le chrétien participe activement à la célébration de la messe et la chorale doit être discrète pour ne pas être distraite ou distraire les autres fidèles qui doivent être en communion avec le prêtre. Les instruments tout comme les chants sont apprêtés longtemps à l'avance pour éviter les déplacements distrayants au cours de la messe.
Il a rappelé avec insistance qu'il faut impérativement consulter l'Ordo avant de choisir le programme des chants du jour pour être en harmonie avec les textes et le contexte
Selon lui, les chants du Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus et Agnus dei sont composés de mots connus de tous et les chorales doivent éviter le surplus de mots additionnels. «Le choriste est supposé pouvoir chanter sans les instruments de musique, que le prêtre a conseillé d'utiliser doucement sans faire trop de tapage surtout pour la batterie car en fin de compte, le bruit empêche le fidèle de distinguer clairement les paroles des chants», a-t-il souligné.
Des questions ont été ensuite posées et la plupart tournaient autour des différentes attitudes qu'il faut observer pendant la messe. Ils ont souhaité que le prêtre attende et chante avec eux le chant de sortie pour éviter la précipitation des fidèles vers la sortie après le départ du prêtre.
Après les questions, nous avons eu droit à une demi-heure d'adoration suivie par une messe célébrée par l'aumônier des MAC et GAP à la Cathédrale Regina Mundi, l'Abbé Jerry Ulrich Cimpaye.
Emmanuel Nshimirimana, Paroisse Cathédrale Regina Mundi