C'est Frère Superio Nibigira, un religieux de la Congrégation des «Frères Bene Paulo», qui a indiqué que les choristes ont une mission plutôt d'amener le peuple de Dieu à glorifier le Seigneur par des chants liturgiques plutôt que de s'adonner à chanter pour n'importe qui
Dans le cadre de la fraternisation des chorales de la Paroisse Saint Joseph de Ngagara et de leur conscientisation d'oeuvrer au service de la rencontre de Dieu à travers leurs chansons, un enseignement de récollection a été donné à tous les choristes de cette Paroisse, Vendredi le 07 Août 2020, organisé par la Coordination Paroissiale des Chorales, et animé par Frère Superio Nibigira, un religieux de la Congrégation des «Frères Bene Paulo».C'est le Coordinateur de la Coordination de ces chorales, Monsieur Ernest Niyonkuru, qui nous a d'abord indiqué l'objet de cet enseignemeement. Cette Coordination a voulu ramener les choristes de cette Paroisse à la raison, afin de leur conscientiser de leur place dans les prières liturgiques de leur Église, ainsi que de la mission apostolique qui leur revient effectivement, afin de lever pas mal de confusions aujourd'hui observées chez certains choristes.
Selon Ernest Niyonkuru, les choristes, loin d'être de simples chanteurs, loin d'être de musiciens profanes qui ne cherchent que suscitent admiration et lucre, ils ont plutôt une mission par excellence, celle d'aider les autres fidèles à nouer, par l'accompagnement du chant, de la musique et de la voix, une relation forte avec Dieu.
Selon ce Coordinateur, cette Coordination veut de ces choristes d'être plutôt disponibles au service de l'Assemblée en culte pour soutenir la prière, et non de se faire des objets d'exploitation des particuliers. C'est ainsi qu'il a exprimé un voeux que chaque choriste considère plutôt sa chorale comme un canal de rencontre avec Dieu, par l'action de grâce et la méditation.
«Les huit chorales ont formé aujourd'hui un seul corps pour écouter ensemble cet enseignement», a-t-il martelé. Il a souligné que ces choristes sont d'ailleurs des enfants d'un seul Père, le Dieu d'Amour, qu'ils ont intérêt à agir en fraternité
. «La coordination des choristes a pensé que cet enseignement suscitera en eux une union fraternelle et une interpellation à bien chanter, afin qu'ils puissent réellement aider les fidèles à prier avec un coeur repenti», a-t-il ajouté.Au moment de l'enseignement proprement dit, Frère Superio Nibigira, après avoir été accueilli par l'Abbé Fabrice Sinzoyiheba, Aumônier paroissial des jeunes, il est directement allé sur le vif du sujet. Développant le thème intitulé:
«L'identité d'un Choriste et son apostolat!», ce Frère a d'abord rappelé aux choristes qu'ils ne sont pas des simples chanteurs, parce que la signification de leur apostolat est centré sur le Seigneur pour qui ils chantent. Il a indiqué, cependant, que même le nom de
«Chorale» présente une certaine connotation de leur apostolat:
«Chanter pour le Seigneur».Ajoutant que même s'ils doivent mettre un peu de la qualité dans leurs chansons, ils doivent cependant être conscients qu'ils ne chantent pas pour n'importe qui, mais qu'ils chantent plutôt pour le Seigneur.
Pour Frère Superio Nibigira, cette séance de récollection n'a pas été le fait du hasard car, comme il l'a dit, il a vu lui-même, de ses propres yeux, des choristes qui chantent dans des fêtes pour être payés, et d'autres, animés par le même but lucratif, chantent même dans des bars, aux occasions des soirées dansantes dites des
«Karaoké», ce qu'il trouve indigne par rapport à la vocation du choriste qui respecte son apostolat.
«Une telle attitude est hors de la liturgie», s'est-il indigné, arguant que les chants des choristes devraient plutôt être de nature à aider les Chrétiens à croire en Dieu, à bien prier, à élever leurs coeurs à Dieu, et à Lui rendre grâce, et non à chanter pour n'importe qui. «L'apostolat des choristes doit porter uniquement à la gloire de Dieu qui, à son tour, sanctifie son peuple», a-t-il insisté. Et de rappeler le célèbre adage:
«Celui qui chante bien prie deux fois!»
Ensuite, il a donné la comparaison entre les choristes et les simples chanteurs. Il a insisté sur l'apostolat centré sur la liturgie. Il a dit que les chorales sont appelés à faire une musique plutôt du genre liturgique pour qu'elle puisse être chantée en choeur par les fidèles pendant le culte, lesquels viennent en église pour louer et prier Dieu. Il s'est aussi exprimé sur la place des choristes dans le moment de culte: pour lui, pendant la messe, les choristes occupent une place de choix car après le prêtre et les servants de messe, ce sont eux qui suivent.
Il a insisté sur le fait que la musique faite en chorale est une musique sacrée, parfois spirituelle, associée d'une certaine manière aux pratiques religieuses et non à autre chose, par opposition à la musique profane à laquelle elle se distingue par sa fonctionnalité.
Il a expliqué que la musique profane, quant à elle, regroupe des genres musicaux qui ne sont pas associés aux pratiques religieuses. En effet, d'un groupe social donné, la musique profane comprend des chansons populaires pour toutes circonstances: spectacles, concerts, danses populaires, danses de société, danses de couple, etc. C'est pour cela qu'elle est aussi dite musique séculière ou encore musique mondaine.
Il a terminé son enseignement en souhaitant que chaque choriste garde cette dimension d'être plutôt au service du peuple de Dieu, et par-là , de chercher par-dessus tout la rencontre du Christ, en garantissant un retour à l'essentiel.
Nous nous sommes approché des choristes qui était présents à cet enseignement pour recueillir leurs impressions. Nous avons eu l'honneur d'en trouver un, Monsieur Bruce Bitariho, qui nous a confié:
«Après avoir appris la différence qui réside entre un choriste et un chanteur ordinaire, cela m'a aidé à me décider de changer d'avis; désormais je vais me comporter comme quelqu'un qui connaît sa vocation, je vais plutôt glorifier Dieu à travers toute forme de chanson que je vais produire!»Il nous a par ailleurs indiqué avoir compris que les chants liturgiques vont au-delà des paroles, que lorsqu'on chante, on prie en même temps, et que la miséricorde Divine peut couvrir le choriste et toute l'assemblée de Dieu.
Ce n'est pas la première fois que la Coordination des chorales de la Paroisse Saint Joseph à Ngagara prépare des enseignements aux choristes. De plus, à pas mal d'occasions, ces choristes, dans le cadre de consolider la communauté paroissiale à laquelle ils font partie intégrante, ils s'investissent à mener aussi des actions d'intérêt Ecclésial. C'est ainsi qu'en date du 29 Août, ils ont prévu également de mener une bonne action d'assurer la propreté de leur Église et de ses alentours.
Daniella Keza, Paroisse Ngagara